« Ma seule ambition de musicien serait de lancer mon javelot dans les espaces indéfinis de l’avenir. »
Franz Liszt, 1874
Il s’agit d’établir un parallèle entre l’olympisme et ce que fut l’apparition de Liszt et son art de la scène dans les années 1830/40, inventant le concert moderne avec ses caractéristiques monomaniaques — le « récital » — et tous ses excès.
Vécue comme une véritable compétition, déclenchant des phénomènes d’hystérie et transposant le concert des salons à l’« arène » des salles immenses, cette invention fut déterminante dans l’histoire de la musique.
Liszt lui-même s’en moquera et finira par l’abandonner au milieu de sa vie au profit d’autres valeurs : la création et la transmission, plutôt que la gloire solitaire et sclérosante.
Pour autant, le « star system » était né, et avec lui le règne de l’affrontement, de la concurrence, bientôt des concours… forme artistique des épreuves sportives.
Nous nous plairons à reproduire cet avènement du soliste virtuose en même temps que nous célèbrerons Gabriel Fauré, ami de Liszt, dont on commémore en 2024 les 100 ans de la mort, et George Gershwin, héritier des pianistes improvisateurs romantiques, qui créa sa célèbre Rhapsody in Blue en 1924.
Avec Joseph Moog, Leslie Howard (« Monsieur Liszt », auteur du plus grand marathon de l’histoire du disque, l’Intégrale Liszt en 100 CD), Paul Lay, l’ensemble vocal Aedes…
— Jean-Yves Clément, directeur artistique